Le vice-ministre russe de la Défense a rencontré les chefs des états-majors des forces armées dans l’est de la Libye, sous le commandement de Khalifa Haftar, selon un communiqué du porte-parole des forces libyennes de l’Est.
La délégation russe a été reçue par « le chef d’état-major des forces terrestres et des commandants des Forces armées arabes libyennes ».
« Cette visite intervient dans le cadre de la coopération militaire et sécuritaire, et de la lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale », précise le communiqué.
La Libye est en proie à une crise politique majeure depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, minée par les divisions entre l’Est et l’Ouest et par les ingérences étrangères.
Khalifa Haftar, qui s’oppose au gouvernement libyen basé à Tripoli (ouest) reconnu par l’ONU, a notamment eu recours à des combattants du groupe paramilitaire russe Wagner lors d’une tentative ratée de s’emparer de la capitale libyenne en 2019-2020.
Selon des experts, quelques centaines de combattants de Wagner se trouvent toujours dans le pays pour assurer la sécurité de bases militaires et infrastructures pétrolières.
Au cours de cette visite « officielle », la délégation russe a eu des entretiens avec les chefs des états majors des Forces armées arabes libyennes (FAAL), sous le commandement du maréchal Haftar, a indiqué Ahmad al-Mesmari, son porte-parole.
Les deux parties ont examiné leur « coopération et coordination » concernant la « formation et la maintenance des armes et équipements russes que possède le commandement général qui les considère comme la colonne vertébrale de l’armement de l’armée nationale libyenne », selon ce communiqué.
La Russie mène depuis plusieurs années une offensive diplomatique en Afrique pour y supplanter les puissances occidentales traditionnelles.
Dans une vidéo survenue lundi soir le patron de Wagner a affirmé que des combattants de son groupe se trouvent en Afrique pour rendre la Russie encore plus grande et remplir des taches de nature anonyme.
Un an déjà que deux gouvernements se disputent le pouvoir en Libye: celui de l’Ouest, d’Abdelhamid Dbeibah, et celui de l’Est, soutenu par le maréchal Haftar.
Le pays nord-africain, qui regorge de pétrole, est plongé dans un chaos sécuritaire depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, alimenté par une prolifération de factions et groupes armés aux allégeances mouvantes.
Liza Brej